Pharmacien affaires réglementaires

Le pharmacien en affaires réglementaires occupe une fonction cruciale : encadrer l'enregistrement et la mise sur le marché d'un nouveau produit pharmaceutique (médicament, cosmétique, complément alimentaire...). Il est donc un acteur clé dans la sécurité des consommateurs. Un métier passionnant qui exige un haut niveau de diplôme.

Quelles sont les missions du pharmacien en affaires réglementaires ?

Le pharmacien en affaires réglementaires est en charge de procéder à l'enregistrement et au renouvellement des AMM (autorisations de mise sur le marché).
Autrement dit, il est le professionnel qui donne le feu vert à la mise à disposition des consommateurs d'un nouveau médicament, complément alimentaire ou produit cosmétique.

Concrètement, le rôle du pharmacien en affaires réglementaires consiste à analyser le respect des réglementations en vigueur. Il analyse les recettes, ingrédient par ingrédient, pour en garantir l'inocuité.
Il procède de même dans le cas d'un renouvellement d'AMM.

Après la mise en vente d'un produit, le pharmacien en affaires réglementaires peut être amené à ausculter la conformité de la communication publicitaire autour de celui-ci.

Quelles sont les compétences attendues ?

Le pharmacien en affaires réglementaires possède une double expertise :

• droit pharmaceutique et réglementations existantes
• connaissances scientifiques : biologie, physique, chimie.

Pour garantir la sécurité de ses conclusions, le pharmacien en affaires réglementaires fait preuve de sérieux, de rigueur, mais aussi et surtout d'impartialité. Réactif et adaptable, il actualise ses connaissances au gré des réformes.

Le pharmacien en affaires réglementaires suit de nombreux dossiers en parallèle. Il doit donc posséder de bonnes compétences en gestion de projet, être organisé. Un excellent sens de l'analyse et de la synthèse sera nécessaire pour défendre ses points de vue, tout comme un bon relationnel et de solides compétences en communication.

Les avantages et les inconvénients du métier de pharmacien affaires réglementaires

Quelles formations pour devenir pharmacien en affaires réglementaires ?

Le pharmacien en affaires réglementaires est détenteur d'un DE (diplôme d'Etat) en pharmacie.

Pour obtenir celui-ci, deux parcours existent :

• le cycle court (bac +6) qui débouche sur une activité en officine ou dans l’industrie pharmaceutique.
• le cycle long (bac +9) qui débouche vers les professions de biologiste, de pharmacien hospitalier et sur la recherche de haut niveau.

Bon à savoir : il est recommandé à l'aspirant pharmacien en affaires réglementaires de valider en parallèle un diplôme spécialisé, du type...

• Master en affaires réglementaires
• Master en droit de la santé
• Doctorat spécialisé en droit de la santé.

Quel est le salaire du pharmacien en affaires réglementaires ?

Le pharmacien en affaires réglementaires touche tout au long de sa carrière un salaire très appréciable, et très évolutif au fil des années.

Ainsi, il n'est pas rare que le salaire du pharmacien en affaires réglementaires franchisse le seuil des 3000€ par mois dès le premier poste. Par la suite, ces revenus atteignent une moyenne de 5000€ mensuels en cours de carrière, et jusqu'à 7500€ pour un professionnel très expérimenté.

Quelles sont les évolutions de carrière ?

Le pharmacien en affaires réglementaires occupe un poste à très fortes responsabilités. Ses perspectives d'évolution sont donc limitées.

Le pharmacien en affaires réglementaires expérimenté peut chercher à obtenir plus de responsabilités...

• au sein de l'entreprise qui l'emploie
• en changeant d'employeur pour rejoindre, par exemple, un organisme d'autorité dans le service public.

Qui emploie des pharmaciens en affaires réglementaires ?

Le pharmacien en affaires réglementaires peut exercer pour deux types de structures.

• entreprises privées et laboratoires du secteur pharmaceutique : médicaments, dispositifs médicaux, compléments alimentaires, cosmétiques...
  
• structures publiques :
  • ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé)
  • direction de la sécurité sociale
  • direction générale de la Santé
  • Haute Autorité de santé
  • Comité économique des produits de santé
  • direction générale de concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.