« Le rebond de l’emploi des cadres ne profite pas aux jeunes diplômés ». Au-delà du taux d’insertion, l’enquête annuelle réalisée par l’APEC sur l’emploi des jeunes diplômés, nous révèle qu’ils subissent de plein fouet une dégradation des conditions de travail.
Augmentation des CDD, moins de statuts cadres, des salaires en baisse, les conditions d’emploi se détériorent.
L’enquête a été menée par téléphone du 1er avril au 16 mai auprès de 4 750 jeunes, représentatifs des diplômés de niveau bac + 5, sortis de l'enseignement supérieur en 2014 (hors études de médecine).
Principaux éléments à retenir :
- 62 % de la promotion 2014 de niveau bac + 5 ou plus étaient en emploi,
- 10 % cherchaient un emploi à l’issue d’une première expérience professionnelle
- 28 % cherchaient toujours leur premier emploi.
Pour Jean-Marie Marx, Directeur Général de l’APEC, plusieurs explications sont possibles : « Les diplômés sont de plus en plus nombreux, surtout en master », alors que « les entreprises préfèrent recruter des jeunes avec un, deux ou trois ans d'expérience » et privilégient donc « les diplômés de promotions précédentes ».
Le contexte les pousse à être moins regardant au niveau des types de postes proposés. Ainsi 7 % des jeunes diplômés en emploi déclarent occuper un « job purement alimentaire ». 35 % estiment que leur poste est « en dessous de leurs qualifications ».
Des inégalités entre filières sont toutefois observées. Les Ecoles de Commerce et d’ingénieurs seraient mieux loties. Les Ressources Humaines et la Santé offriraient de l’emploi aux jeunes diplômés, contrairement aux Sciences Humaines, Lettres et Sciences Fondamentales.
Pour Pierre Lamblin, Directeur des études et de la recherche au sein de l’APEC, il existe un secteur où les jeunes diplômés s'en sortent plutôt mieux qu'ailleurs : l'informatique. « Pour les jeunes qui ont suivi cette voie, que ce soit à l'université ou dans une école d'ingénieur, le taux d'emploi atteint 71 %. 87 % auraient le statut cadre (contre 56 % en moyenne) et 79 % ont un CDI. Le salaire moyen observé atteint 31 200 contre 26 500 euros tous secteurs confondus.»
C'est certain, tout le monde ne peut pas s'orienter vers l'informatique. Toutefois, il est bon de savoir pour les étudiants de Chimie, Biologie et Géologie, en difficulté d’insertion professionnelle, que des formations proposées en entreprise peuvent permettre d’opérer un glissement vers ce secteur.
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