Alors que Pôle Emploi vient de lancer son nouveau dispositif de contrôle des chômeurs, Le Parisien nous dévoile l’escroquerie « record » d’un couple de sexagénaires. 641 000 euros ont été perçus frauduleusement.
Pendant 8 ans, le couple a reçu indûment des allocations chômage en jouant sur leur âge et à l’aide d’attestations de salaires falsifiées issues de l’entreprise qu’a dirigée le mari. Reconnus coupables par le Tribunal d’Evry, ils sont aujourd'hui condamnés à rembourser, mais aussi à 3 mois de prison ferme pour le mari et 18 mois de prison avec sursis pour la femme.
Comment s’y sont-ils pris ?
Contacté par Le Figaro, Pôle Emploi explique : « toute la difficulté dans cette affaire est que l'activité déclarée n'est pas complètement fictive. Le mari a réellement été salarié comme dirigeant de cette entreprise. Il a seulement modifié des revenus le montant et sa durée de présence dans la société. Or, au-delà d'un certain âge - et l'homme avait déjà dépassé la cinquantaine - et si vous avez vingt ans de cotisations sans période de chômage, il est possible de toucher des allocations jusqu'à la retraite, d'où la durée de cette fraude ».
Au-delà de cette affaire « Guiness des records », en 2014, Pôle Emploi a détecté environ 120 millions d'euros de fraude. Ce chiffre est en augmentation. Toutefois, il ne représente qu'une partie infime des 39 milliards d'euros d'allocations versées cette même année par l'assurance-chômage.
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