À propos de nous
L’Institut polaire français est un organisme public chargé de la mise en œuvre de la recherche française dans les régions polaires. Parce que l’accès et le séjour dans ces régions sont difficiles, l’Institut polaire déploie des moyens particuliers et conséquents, des technologies avancées et emploie les compétences et connaissances spécifiques de son personnel pour rendre possible une recherche scientifique d’excellence dans ces milieux extrêmes : https://institut-polaire.fr/fr /
Chiffres clé :
• 53 permanents
• 30 corps de métiers représentés sur le terrain
• 6 stations gérées scientifiquement et/ou logistiquement
• Plus de 40 refuges ravitaillés et entretenus
• 2 navires de station
• 1 navire ravitailleur
Chaque année sur le terrain
• 360 scientifiques
• 170 techniciens et logisticiens pour 40 000 jours de mission
• 90 projets de recherche soutenus
• 450 tonnes de matériel acheminé par an
Mission
Dans le cadre du Volontariat de Service Civique, l’Institut polaire français recherche un ou une candidat(e) ayant des connaissances pratiques et théoriques en éco-épidémiologie et médecine vétérinaire. La candidate ou le candidat participera à un hivernage d’une durée minimale de treize mois au sein d’une population de 15 à 60 personnes en fonction de la station de recherche où se déroulera la mission. Deux missions sont proposées réparties sur les stations subantarctiques suivantes : Crozet et Kerguelen.
Départ prévisionnel pour la mission : fin octobre 2025
Préparation à la mission :
Disponibilité demandée à partir de septembre 2025 pour suivre plusieurs formations définies en concertation avec le tuteur et dispensées par des référents scientifiques, principalement au siège de l’Institut polaire à Plouzané (29).
Le/la volontaire retenu(e) participera à un séminaire d’une semaine organisé fin septembre 2025 à l’Institut polaire à Plouzané (29). Il/elle fera connaissance avec les permanents de l’Institut mais aussi avec ses futurs co-hivernants. Le personnel de l’Institut polaire mettra à profit ce séminaire pour sécuriser le départ du/de la volontaire en lui donnant toutes les informations utiles pour la mission. Le/la volontaire participera notamment à des présentations des projets scientifiques et à des formations liées à la sécurité en milieu isolé, ainsi qu’au port des équipements de protection individuelle (EPI).
Contexte des missions :
Depuis la fin du mois d’octobre 2024, la faune sauvage des archipels Crozet et Kerguelen, dans les Terres australes et antarctiques françaises, est touchée par une épizootie de type grippal qui génère une surmortalité au sein de plusieurs espèces d’oiseaux et de mammifères marins : principalement des éléphants de mer et des manchots royaux mais également des skuas, des manchots papous, des goélands dominicains, des labbes antarctiques, des albatros, des damiers du cap, des otaries. Les prélèvements et analyses des échantillons attestent de la circulation de la forme H5 hautement pathogène clade 2.3.4.4b de l’influenza aviaire H5N1 dans les colonies d’oiseaux et de mammifères marins.
Face à cette situation, des suivis dédiés ont été mis en place afin de pouvoir documenter la dynamique et l'impact de l'épidémie sur la structure et le fonctionnement de la communauté d'oiseaux et de mammifères marins. Il s'agit là d'un contexte scientifique rare permettant de comprendre de manière détaillée l'impact d'une épidémie sur une communauté animale au sein d’un unique projet combinant des approches en écologie des populations, écologie des maladies infectieuses, écologie évolutive, écologie du déplacement, biologie de la conservation et modélisation.
Objectifs du projet :
Dans ce contexte de circulation du virus de la grippe aviaire sur l'Île de La Possession (Archipel de Crozet) et de Kerguelen, nous souhaitons assurer une biosurveillance de la santé des populations d’oiseaux et de mammifères marins afin de :
(i) Etudier l’écologie du virus, conditionné par son génotype, mais aussi probablement conditionnée par le comportement de l’espèce hôte,
(ii) Etudier les conséquences physiologiques et immunitaires pour les oiseaux et mammifères marins ; des approches histologiques pourraient également être développées,
(iii) Examiner la façon dont les interactions trophiques contribuent à la dissémination virale.
(iv) Explorer différentes approches de vaccination, déterminer leurs effets et efficacité sur les différentes espèces ; identifier le cas échéant des stratégies de conservation des espèces les plus vulnérables,
Durant toute la mission, le/la VSC est accompagné(e) par un tuteur, personnel permanent de l’institut, ainsi que des collaborateurs spécifiques (Ressources Humaines, référents techniques, responsables de projets) soit en présentiel soit en distantiel.
Activités sous responsabilité du tuteur et de référents techniques :
* Dans le cadre de recherches inter-projets visant à caractériser les conséquences de la grippe aviaire sur les oiseaux et mammifères marins, le/la VSC participera à une surveillance événementielle renforcée de la circulation virale dans les colonies d’oiseaux et de mammifères et travaillera en collaboration avec les référents OFB/SAGIR pour les remontées d’information.
* Le/la VSC réalisera des échantillonnages sur des oiseaux marins et des mammifères afin de permettre l’étude de la circulation d’agents infectieux, en particulier du virus responsable de la grippe aviaire (prises de sang, écouvillons). Le/la VSC réalisera des prélèvements et assurera leur conditionnement. Les prélèvements concerneront notamment des espèces d’oiseaux nichant en colonie à forte densité (manchots royaux, gorfous sauteurs, gorfous macaroni, manchots papou, pétrels à menton blanc) et des espèces charognards et/ou prédatrices (labbes subantarctiques, pétrels géants, becs en fourreau).
* Le/la VSC sera amené(e) à réaliser des nécropsies sur le terrain en cas de découvertes de mortalités anormales. A partir des prélèvements effectués, le/la biologiste pourrait avoir à réaliser des travaux de microbiologie au laboratoire.
Matériel potentiellement utilisé :
* Bagues métal et plastique, transpondeurs
* GPS, jumelles, pied à coulisse, réglet, pesons
* Cerf-volant, appareil photo
* Enregistreurs d’activité des animaux (enregistreurs de plongée, accéléromètres…)
* Enregistreurs de géo-localisation (balises Argos, GPS miniaturisés, GLS)
* Stations semi-automatiques de lecture de transpondeurs.
Activités communes à tous les expéditionnaires :
Il/elle pourra participer, au même titre que les autres personnels en mission (CDD/CDI/militaires/scientifiques…), aux tâches d'intérêt général pour le bon fonctionnement de la station. Cela peut consister à faire des exercices de sécurité, être formé aux premiers secours, aux manipulations hélico, contribuer à la chaine logistique lors des escales du bâtiment ravitailleur, ainsi qu’à l’entretien des parties communes et au service base (petite Marie/opération base blanche, gestion du bar).
Indemnités :
C’est l’Institut polaire français qui paye les indemnités du VSC.
L'indemnisation d'un volontariat est nécessairement en dessous du SMIC, pour ne pas être qualifié en CDD.
Au 01/01/2024 l’indemnité versée aux VSC se compose de :
- L’indemnité de base – obligatoire – de 772,88 € brut. Cette indemnité intègre la prestation en nature correspondant aux frais d’alimentation ou de transport prise en charge par l’IPEV.
- L’indemnité supplémentaire facultative (Arrêté du 25 janvier 2011) pour les volontaires exerçant une mission de Service Civique dans les départements et collectivités d'outre-mer, en Nouvelle-Calédonie et dans les Terres australes et antarctiques françaises, pour y réaliser effectivement leur mission de service civique s’il ne s’agit pas de leur lieu de résidence. Cette indemnité de 789,85€ brut n’est due que pendant les missions dans les TAAF et subit un abattement de 60% lorsque le logement est fourni.
Durant les périodes se déroulant en métropole (stage préparatoire, stage de dépouillement, formations) le VSC peut prétendre aux indemnités de base (772.88 € brut). L’indemnité supplémentaire n’est légalement pas exigible (puisque hors lieu de mission TAAF) mais l’Institut consent à en verser l’intégralité portant l’indemnité mensuelle totale à
1 411,15 € net (déduction faite des charges sociales CSG-CRDS).
Durant les périodes se déroulant dans les stations, dans les districts TAAF : l’indemnité de base est versée (772.88 € brut), ainsi que l’indemnité supplémentaire avec abattement de 60% soit 315,94 €. Le VSC percevra une indemnité mensuelle totale de 983,21 € net (déduction faite des charges sociales CSG-CRDS).
Durant ses congés, et les périodes durant lesquelles le VSC est logé par l’Institut ou les laboratoires de recherche l’abattement de 60% est appliqué sur l’indemnité supplémentaire
Profil
Formation souhaitée : en médecine vétérinaire, éco-épidémiologie, écologie des populations faune sauvage
Connaissances / expériences recherchées :
* Avoir de bonnes connaissances naturalistes (ornithologie, mammalogie) et en écologie.
* Disposer de savoir-faire pour la manipulation des oiseaux (baguage, mensurations, prélèvements : prises de sang, écouvillonnages,..) et, si possible, des mammifères.
* Maîtriser les outils informatiques de base (traitement de texte, tableur, système d’information géographique, traitement de photos numériques).
* Avoir participé à des projets de recherche sur les oiseaux marins ou sur les pinnipèdes lors votre cursus (par exemple lors de stages obligatoires dans les formations diplômantes que vous avez suivies), et avoir une expérience dans l’utilisation d’appareils électroniques miniaturisés utilisés pour le suivi des oiseaux et pinnipèdes (GLS, GPS…) seraient appréciés.
Conditions particulières :
* Ne pas craindre de travailler pendant plusieurs heures à l’extérieur dans des conditions climatiques souvent difficiles (froid, vent, pluie, neige…) et en situation isolée (pas de bateau entre la fin de la campagne d’été et le printemps suivant).
* Bonne condition physique et entrainement aux longues randonnées-trekking montagne avec portage.
* Être conscient(e) que les activités sont menées dans un contexte épidémiologique conduisant à la mortalité d’oiseaux et de mammifères marins.
Processus de recrutement : Le personnel est recruté sur des critères stricts conditionnés par le contexte spécial des Terres australes et antarctiques françaises qui imposent notamment des examens médicaux physiques et psychologiques. Cette visite médicale sera organisée par l’Institut polaire et se déroulera à Paris, Brest, Lyon ou Marseille à l’issue des entretiens de recrutement.
Les hivernages sont d’une durée d’au moins 12 mois consécutifs, et constitués d’un groupe restreint de personnes (entre 15 et 60 selon les sites). Dans ce contexte d’isolement, l’aptitude à l’intégration et à la vie en communauté des candidats est un critère primordial.
Date limite de candidature fixée par le laboratoire au 01/03/2025
Envoyer CV avec photo et lettre de motivation en vous connectant à l’adresse suivante avant le 1er mars 2025 :
Chaque année, les campagnards d’été et les hivernants racontent leurs voyages, leurs projets scientifiques, leurs hivernages… à travers de nombreux blogs qui deviennent autant de fenêtres ouvertes sur le terrain.
blogs mis en ligne sur le site de l'Institut polaire français
et sur la page Facebook de l'Institut polaire français ainsi que des vidéos sur notre site
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