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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Les candidats à cet emploi sont susceptibles d’être intéressés par un autre emploi portant le numéro https://jobs.inrae.fr/ot-23396 proposé par la même unité visant à identifier par enquête les missions que pourrait porter un centre de ressource sur les Projets de Territoire de Gestion de l’Eau (PTGE) d’une durée de 6 mois également. Nous invitons les candidats à en prendre connaissance afin d’envisager un seul contrat de 12 mois pour les deux missions.
VOTRE MISSION ET VOS ACTIVITÉS
Les travaux de la cellule d’expertise relative à la gestion quantitative de l’eau pour faire face aux épisodes de sécheresse, pilotée par le préfet Pierre-Etienne Bisch d’octobre 2017 à juin 2018, ont confirmé l’intérêt des projets de territoire, définis pour la première fois par l’instruction du 4 juin 2015 relative aux financements par les Agences de l’eau des retenues de substitution. Sur la base des recommandations de cette cellule d’expertise, l’instruction du Gouvernement du 7 mai 2019 relative au Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau (PTGE) présente la manière d’œuvrer pour accélérer la mise en place des PTGE, précise les outils d’accompagnement existants pour les services et les porteurs de projets et propose les leviers à mobiliser dans le programme d’actions des PTGE. L’instruction mentionne pour la première fois un centre de ressources sur les PTGE pour mettre à disposition, outils, méthodes et retours d'expérience utiles pour les porteurs de projets.
Les travaux du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique ont également conduit à formuler des recommandations relatives aux PTGE pour notamment :
- Appuyer les instances du PTGE sur des prestations et conseils spécialisés (conseils spécialisés en ingénierie, appui spécialisé en recueil de données, validation, objectivation scientifique) ;
- Mettre à disposition les textes réglementaires, les guides techniques, les références et études de cas et la bibliographie technique et scientifique ;
- Produire des références d’appui scientifique et technique mobilisables et des outils méthodologiques (à encourager par des appels à projets) ;
- Animer un forum d’échanges d’un réseau « métier » de porteurs de PTGE ;
- Développer des formations dédiées aux porteurs, et acteurs des PTGE (Bureaux d’Études, Services de l’État, personnel technique des porteurs d’enjeux…) ;
- Élaborer des guides spécialisés.
En complément de ces besoins, INRAE a identifié un ensemble d’angles morts des PTGE, c’est-à-dire de domaines relativement orphelins de méthodes, outils ou références. Parmi ces angles morts figure celui de la prospective participative. Cet exercice est rarement ou partiellement réalisé dans les PTGE.
Les projets de territoire de gestion de l’eau (PTGE) ont la particularité (i) de devoir résorber les déficits quantitatifs présents tout en (ii) s’adaptant à long terme au changement climatique grâce à (iii) l’élaboration, en concertation avec toutes les parties prenantes, d’un programme d’actions.
Mais dans la réalité, s’adapter simplement au changement climatique risque de conduire à des mal-adaptations si d’autres dynamiques de long terme ne sont pas prises en compte. L’exercice consistant à prendre en compte ces dynamiques de long terme relève de ce que l’on nomme la prospective même si celle-ci n’est pas une discipline au sens académique du terme. Appliqué au cas des PTGE, il s’agit donc de prospective participative. Or, aujourd’hui, aucune méthodes ou guides ne décrit comment procéder concrètement à cet exercice dans le cadre du processus de réalisation du PTGE qui peut s’intéresser à différents types de futurs (possibles, plausibles, probables et désirables).
L’UMR GEAU d’INRAE a décidé d’investir ce champ en (i) faisant de la prospective le thème prioritaire de la Chaire Eau Agriculture et Changement Climatique jusqu’en 2026, (ii) en s’appuyant partiellement sur les travaux en cours d’Hela Gasmi en post-doctorat au département AQUA et (iii) en proposant de conduire la présente action d’appui aux politiques publiques.
L’objectif de cette action n’est pas de produire– pour l’instant - un guide méthodologique de mise en œuvre des exercices de prospective participative mais de faire un état de l’art des méthodes envisageables, des études prospectives existantes et pertinentes à prendre en compte dans les PTGE et d’identifier les points qui relèvent réellement d’un exercice de prospective réalisé en concertation à l’échelle des territoires tels que les prospectives sur les filières, sur les usages, sur l’aménagement du territoire...
Vous serez plus particulièrement en charge : de conduire le travail suivant qui s’articulera en 6 étapes :
- Ce travail débutera par l’exploitation d’un questionnaire existant d’identification des besoins des PTGE où seront insérées des questions relatives à (i) la manière de prendre en compte le moyen et long terme et pour quel exercice (diagnostic ‘’prospectif’’, analyse économique, évaluation multicritère des actions, choix des actions…) et (ii) le type de données / information mobilisées (hausse des besoins en eau, baisse de la disponibilité, évolution du régime alimentaire, prix de l’énergie, dynamique des filières, urbanisme, trame verte…)
- Vous réaliserez une synthèse des méthodes de prospective existantes, a minima les méthodes de backcasting, forecasting, dialogue territorial…
- Vous identifierez les exercices de ‘’prospective’’ existants et pertinents pour les PTGE à différentes échelles, à l’image d’Explore 2 pour le changement climatique. Il peut s’agir de prospectives énergétiques non seulement pour le partage de l’eau à long terme mais également pour anticiper la dépendance de l’irrigation au prix de l’énergie. Il peut s’agir de prospective alimentaire globale pour anticiper les besoins en protéines animales, donc ceux en aliments pour les cheptels, donc ceux en productions végétales et donc ceux en eau nécessaire pour les irriguer. Il peut également s’agir d’autres prospectives de type démographiques, sanitaires, politiques…
- Vous imaginerez comment ces prospectives peuvent servir aux territoires qui mettent en œuvre des PTGE c’est-à-dire comment transposer les résultats à l’échelle locale, avec quel degré d’incertitude compte tenu de spécificités des territoires (territoires qui transforment plus ou moins de productions locales et captent donc une valeur ajoutée plus importante en opposition à ceux qui vont exporter de l’eau, territoires aux dynamiques démographiques différentes, présence / importance du tourisme ou de l’hydroélectricité…).
- Vous identifierez également des exercices de prospective plus territoriaux / régionaux, moins influencés par les forces motrices qui s’imposent habituellement aux territoires (prix de l’énergie, régimes alimentaires, politiques agricoles, démographie…). Il peut ici s’agir de prospectives sectorielles notamment des filières agricoles ou d’exercices de prospective menés dans le cadre d’autres politiques publiques (SCOT, PAT, PAPI…).
- Vous identifierez les prospectives qui s’imposent aux territoires et celles qui doivent être mises en débat voire être produites dans le cadre d’un PTGE et comment, ce qui nous renvoie à la question des méthodes.
Ce travail bénéficiera des résultats d’un atelier de travail qui a été organisé le 22 octobre 2024 par la Chaire Eau Agriculture et Changement Climatique sur les perceptions et pratiques de la prospective territoriale par les porteurs de PTGE (50 participants). Les résultats de l’atelier sont en cours d’analyse mais il ressort d’ores-et déjà un très fort besoin de définition, de méthodes et d’exemples de mises en œuvre.
Vous serez accueilli(e) au sein de l’UMR Gestion de l’Eau, Acteurs, Usages, regroupe 90 chercheurs et ingénieurs permanents et une cinquantaine de doctorants et postdoctorants de toutes disciplines travaillant ensemble sur les questions de gestion intégrée et adaptative de l’eau. L’UMR conduit des recherches sur les trajectoires des socio-hydrosystèmes et leur régulation et contribue à la conception et à l’évaluation d'outils facilitant la mise en œuvre de politiques publiques innovantes concernant l’eau.
Vous serez encadré par Sébastien Loubier, Ingénieur de recherche en Économie à l’INRAE UMR G-EAU et vous serez amené à interagir très étroitement avec des structures porteuses de PTGE.
Formations et compétences recherchées
Master/Ingénieur (Bac+5)
Formation souhaitée : Bac + 5 (Master 2 ou ingénieur) ou Doctorat de domaines variés ayant abordé la question de la ‘’prospective’’ et de la prise en compte d’enjeux de long termes (agronomie, économie, géographie…)
Connaissances / expériences souhaitées : vous devrez avoir de bonnes connaissances en matière de gestion de l’eau en France et être capable de réaliser un travail bibliographique important.
Aptitudes recherchées : la personne recrutée devra faire preuve d’autonomie, d’initiative et d’un grand esprit de synthèse. Elle devra se montrer intéressée pour engager le dialogue avec des animateurs de PTGE et avoir un goût pour des approches pluridisciplinaires.
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr
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