Polisseur

Le polisseur est en charge d'offrir à un métal un aspect lisse, régulier, sans aspérités. Qu'il s'agisse d'une pièce industrielle ou d'un bijou, il vient à bout de la résistance du matériau à l'aide d'outils spécifiques qu'il manie avec dextérité et précision. Un métier manuel, accessible via un court cursus de formation mais qui offre de jolies perspectives professionnelles.

Quelles sont les missions du polisseur ?

Comme son nom l'indique, le polisseur polit des métaux. Autrement dit, il use de techniques et outils spécifiques pour offrir aux pièces qu'il travaille un aspect lisse, régulier, sans aspérités.
Il peut intervenir lors de la création d'une pièce, ou lors de sa restauration (d'un bijou ancien, par exemple).

Le travail du polisseur de décompose en plusieurs étapes :

• analyse de la demande et de la pièce à traiter
• choix des techniques de polissage, réglage des machines
• abrasage mécanique de la pièce, décapage avec des produits chimiques
• dégraissage et lavage final de la pièce.

Le polisseur est responsable de ses machines/outils, dont il veille à la maintenance et à l'entretien. Il veille au respect des mesures de sécurité.

Quelles sont les compétences attendues ?

Le polisseur est un professionnel manuel, doté d'une grande minutie et de dextérité. Il a le goût du travail bien fait, le sens du détail. En un mot : il est perfectionniste. Il maîtrise les techniques (sablage, avivage...) et les outils spécifiques à son métier.

Le polisseur travaille des matériaux solides. Il doit donc pouvoir compter sur une certaine force, ainsi que sur une certaine endurance. Il sait rester concentré de longues heures. Une bonne vision de près est également indispensable.

Le polisseur exerce en totale autonomie sur sa machine, mais se trouve souvent en contact avec d'autres artisans, avec des clients ou des fournisseurs. Il doit donc se montrer à l'écoute et jouir d'un bon relationnel. Il n'est pas dénué d'une certaine fibre commerciale lorsqu'il exerce à son compte.

Les avantages et les inconvénients du métier de polisseur

Quelles formations pour devenir polisseur ?

Selon les branches, le métier de polisseur est encore accessible aux candidats sans diplôme.
La tendance est cependant à la hausse des niveaux des candidats, ce qui rend incontournable la validation d'un niveau minimal de formation.

Parmi les cursus prisés par les recruteurs de polisseurs, citons :

Niveau 3 :

• CAP Tailleur de pierre-marbrier du bâtiment et de décoration

Niveau 4 (Bac) :

• BP (brevet professionel) Métiers de la pierre
• CQP (certificat de qualification professionnelle) Graveur décorateur sur pierre et matériaux associés.

Le CQP est accessible aux détenteurs d'un diplôme de niveau 3, ainsi que par la voie de la VAE (validation des acquis de l'expérience).

Quel est le salaire du polisseur ?

Le salaire du polisseur est peu attractif en début de carrière, mais il évolue sensiblement avec les années d'expérience.
Ainsi, si ses revenus tournent généralement autour du SMIC mensuels pour un premier poste, le polisseur expérimenté peut espérer toucher 2000€ par mois environ en cours de carrière.

Ces sommes sont cependant variables selon les branches d'activité.

Quelles sont les évolutions de carrière ?

L'évolution du polisseur est essentiellement hiérarchique. En effet, son expérience lui permet d'occuper des fonctions managériales, notamment en devenant chef d'équipe puis chef d'atelier.

La validation de formations complémentaires peut permettre au polisseur de se spécialiser dans un type d'outils ou un type de travaux : tourneur, fraiseur...

Qui emploie des polisseurs ?

Deux secteurs font appel aux compétences des polisseurs :

• l'industrie (entreprises industrielles)
• la joaillerie (entreprise de création de bijoux, d’horlogerie ou de décoration)

Attention : les emplois en joaillerie se concentrent dans certaines régions uniquement (Paris, Lyon, et les cités de la Côte d’Azur) et exigent donc une certaine mobilité de la part du candidat.

Dans le domaine de la bijouterie, de nombreux polisseurs exercent à leur compte, au sein de leur propre atelier artisanal.