Titre: Dynamique de la population des ensembles neuronaux dans le noyau reunines du thalamus médiant l'atténuation des souvenirs traumatiques
Contexte et justification
La peur est une émotion essentielle à la survie qui peut générer certaines des formes de mémoire les plus robustes. En raison de cette caractéristique, la peur peut également générer certains des souvenirs les plus nocifs, notamment lorsque la peur est ressentie de manière excessive et répétée.Les souvenirs de peur deviennent alors inadaptés, ce qui entraîne un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et des troubles liés à l'anxiété.
Il est remarquable que, malgré la forte prévalence de ces troubles, les options de traitement efficaces des souvenirs traumatiques restent rares.Les principales mesures de lutte contre les troubles liés aux traumatismes reposent sur une forme de psychothérapie comportementale appelée thérapie d'exposition, qui perd toutefois de son efficacité au fur et à mesure que le temps s'écoule depuis l'expérience de l'événement traumatique.Cela réduit considérablement son applicabilité au SSPT, car dans la plupart des cas, les souvenirs traumatiques ne se développent pas peu de temps après le traumatisme, mais avec un certain retard.Malgré cette évidence, la majorité des études visant à élucider les substrats neuronaux de l'atténuation de la peur se sont concentrées sur les souvenirs traumatiques récents, laissant inexplorés les réseaux cérébraux de l'atténuation de la peur à des moments éloignés.Afin d'ouvrir la voie à des interventions efficaces contre le syndrome de stress post-traumatique de longue durée, il est primordial de comprendre les mécanismes neuronaux et moléculaires à la base de l'atténuation des souvenirs de peur à distance.
Si cette découverte permet de mieux comprendre les substrats cérébraux de l'atténuation de la mémoire de la peur à distance, les mécanismes neurophysiologiques à la base de ce processus sont loin d'être élucidés. En particulier :
1. La connectivité fonctionnelle du NRe médiateur de l'atténuation de la peur n'est pas connue.
2. Le codage de la population médiant l'atténuation spécifique de certains souvenirs de peur reste inexploré.
Objectifs et méthodologies
1. Interrogation des partenaires fonctionnels du NRe dans l'atténuation des souvenirs de peur à distance.
Afin d'élucider le réseau cérébral qui interagit avec le NRe pour atténuer efficacement la mémoire de la peur à distance, le candidat cartographiera fonctionnellement les connexions d'entrée-sortie du NRe pendant l'extinction expérimentale de la peur. À cette fin, le candidat au doctorat utilisera une combinaison d'outils de traçage viral et de cartographie de l'activité cérébrale basée sur le cFos pour disséquer les voies neuronales spécifiques centrées sur le NRe et recrutées lors d'une extinction efficace de la peur. Sur la base d'un tel screening de connectivité fonctionnelle non biaisé, le candidat identifiera les voies d'entrée-sortie des NRe activées par l'extinction et analysera leur activité en temps réel avec une haute résolution temporelle par photométrie in-vivo.
2. Identifier et caractériser les ensembles neuronaux au sein du NRe médiant l'atténuation de la mémoire de peur à distance
Après avoir décrit anatomiquement et fonctionnellement ces circuits d'entrée-sortie du NRe, le candidat étudiera la population d'activité neuronale codant au sein du NRe qui sous-tend l'atténuation de la peur. Pour ce faire, le candidat effectuera des enregistrements de l'activité de neurones uniques chez des animaux se déplaçant librement et subissant une extinction de la mémoire de la peur à distance à l'aide de microscopes fluorescents miniaturisés implantés dans la tête (miniscopes). Dans ce cadre expérimental, l'activité neuronale à grande échelle peut être surveillée en continu en relation avec l'état de peur en ligne de l'animal à la résolution d'une seule cellule. Cette étude permettra d'identifier pour la première fois les ensembles thalamiques spécifiques qui codent les états de peur élevés et faibles pendant l'extinction de la mémoire de peur à distance et de suivre leur évolution au cours de l'atténuation de la peur.
Contexte de travail
Le poste est financé par une subvention de l’ERCStG Ethofearless. Le projet est dirigé par la Dr Bianca A. Silva. Notre équipe fait partie de l'Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (www.ipmc.cnrs.fr), un institut de recherche publique mixte du CNRS, INSERM et de l'Université Côte d'Azur. L'Institut est situé à Sophia Antipolis, un parc technologique dans la banlieue de Nice qui accueille de nombreuses entreprises de biotechnologie et de santé offrant un environnement dynamique pour la recherche scientifique.
Profil préféré du candidat :
Diplôme de master en : neurosciences, biologie, informatique, physique, mathématiques, ingénierie.
Expérience requise en : programmation (de préférence Python, R)
Une expérience dans le comportement des souris, les neurosciences des circuits, la chirurgie des souris est un plus.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.
Contraintes et risques
Les contraintes de ce poste sont d'une part liées à la manipulation des animaux. Il est important que les candidats ne soient pas allergiques aux rongeurs. Les candidats pourront effectuer des astreintes de WE pour surveiller les animaux. Les risques possibles sont les morsures d'animaux et les coupures liées à la manipulation du microtome.
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