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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Contexte et problématique : Le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) est un des principaux ravageurs en verger de pommier. Par ses piqûres, il provoque de graves déformations des organes végétaux (feuilles, rameaux), une croissance perturbée et des fruits petits et déformés lorsqu’ils sont touchés. Dans le cadre d’une démarche agroécologique visant à se passer de pesticide de synthèse, l’introduction de plantes de service (PdS) dans la culture est perçue comme une approche innovante permettant d’optimiser la protection de la plante cultivée et de réduire l’usage de pesticides (Malezieux et al, 2009, Ben Issa et al, 2017b).
En effet certaines PdS émettent des composés (Heil and Silva Bueno, 2007 ; Karban, 2007, Himanen et al, 2010) qui repoussent les ravageurs et/ou perturbent leur démographie (régulation Bottom-up). Au sein de l’INRAE d’Avignon, dans l’unité PSH, nous avons mis au point une batterie de tests en laboratoire qui nous a permis d’évaluer la capacité de ces plantes à perturber le développement des colonies de pucerons ravageurs du pommier (Dysaphis plantaginea) et du pêcher (Myzus persicae). Nous observons en laboratoire que les composés organiques volatils (COV) libérés par des plantes aromatiques et à parfum (PPAM) tels que le basilic ou l’oeillet d’inde peuvent repousser les pucerons et/ou diminuer leur fécondité (Ben Issa et al, 2016 et 2017a ; Dardouri et al, 2017, 2019a et b, Dieudonné et al, 2022). En verger, ces PdS peuvent également être impliquées dans les processus de régulation Top-down via une attraction des ennemis naturels (EN) (Dong et al. 2021; Bostanian et al. 2004; Song et al. 2012).
En 2024, nous avons testé l’effet de l’implantation du basilic (Ocimum basilicum cv pistou), de l’oeillet d’Inde (Tagete patula Ground Control), du fenouil sauvage (Foeniculum vulgare) et de la menthe poivrée (mentha x piperita) sur les niveaux d’infestation du puceron cendré et l’attraction de ses EN. Cependant nous n’avons pas observé d’effet significatif sur les dynamiques de D. plantaginea. Cela pourrait être lié à la très faible pression de puceron dans ce verger, accentuée également peut être par l’absence de ces PdS à l’automne précédent (2023) lors du vol retour des pucerons sur les pommiers. En revanche, nous avons observé une bonne régulation Top-down par les EN, différentielle selon l’espèce de PdS. Cet essai sera reconduit en 2025, avec des PdS présentes durant l’automne 2024 et sous l’hypothèse qu’avec une plus forte infestation, les processus de régulation Top-down et Bottom-up seront augmentés par la présence de PdS, permettant une meilleure régulation de D. plantaginea.
Au cours de ce stage, l’effet de chaque PdS sur les dynamiques de croissance des colonies de puceron sera étudié et on cherchera s’il existe des relations entre ces dynamiques, l’abondance des ennemis naturels au niveau des PdS et dans les colonies de pucerons et les profils de COV émis par les PdS qui seront prélevés en verger.
Objectifs généraux du stage / Résultats attendus : Le projet Cap Zero Phyto (2021-2026) a notamment pour objet d’évaluer individuellement puis en combinaison plusieurs leviers agronomiques pour lutter contre différents ravageurs en verger de pommier parmi lesquels l’introduction de PdS. Ce stage s’inscrit dans la continuité d’une expérience débutée en 2023, où 4 PdS (basilic, oeillet d’inde, fenouil, menthe) ont été implantées dans un verger de pommier. L’étudiant réalisera des suivis des populations du puceron cendré ainsi que son cortège d’ennemis naturel tout au long de la saison. Un suivi du paysage olfactif, via des captations et mesures de COV par GC-MS sera mené en parallèle, afin de rechercher un lien entre les COV émis par les PdS et les observations des dynamiques de pucerons.
Ce stage, intégré dans la thèse de Louna RIZZI, « Effets l’introduction et de la gestion de plantes de services sur le paysage olfactif et la régulation de pucerons en arboriculture fruitière » apportera des résultats afin d’évaluer les effets des PdS en verger et d’émettre des hypothèses sur les modes d’actions sous-jacents.
Activités confiées :
- Suivis ravageurs et auxiliaires sur les pommiers et sur les PdS en verger
- Identification d’insectes
- Captation de COV en verger et analyse par GC-MS
- Analyses statistiques
- Interprétation et analyse des résultats
- Point bibliographique sur le sujet traité
- Rédaction d’un rapport
-Présentation orale des travaux en séminaire d’unité
Formations et compétences recherchées
Master/Ingénieur (Bac+5)
- Dernière année de formation supérieure BAC + 5
- Connaissances : Entomologie appliquée à l’agriculture, identification & manipulation d’insectes, analyse de données statistiques
- Compétences opérationnelles : Organisation, minutie, rigueur, autonomie, esprit critique, travail en équipe, travail sur le terrain
- Langues : Français et anglais
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 2.5 jours par mois de congés
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
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Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr
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