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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Dans le cadre du projet SELBIODOM 2.0 (Scénarios de développement de l’élevage biologique dans les DROM 2.0), qui vise à identifier les voies de développement possibles de l’EB dans les DROM, nous faisons l’hypothèse que l’intégration culture-élevage (ICE) constitue un levier permettant de réduire la dépendance des systèmes vis-à-vis de ces intrants. Ce projet s’inscrit dans la continuité du projet SELBIODOM mené simultanément dans 3 DROM insulaires (Guadeloupe, Martinique et Réunion). SELBIODOM 2.0 se focalisera sur le territoire de Guadeloupe, un cas d’étude pour les autres DROM.
L’ICE est un ensemble de pratiques regroupant principalement l'utilisation de produits et de sous- produits végétaux pour nourrir les animaux, l'utilisation d'effluents d’élevage pour fertiliser les cultures, l’utilisation des plantes pour gérer la santé des animaux et vice-versa, ou l’utilisation des animaux pour la gestion des bioagresseurs des cultures. Dans le monde, il existe une grande variété spatiale ou temporelle dans la manière dont ces pratiques sont mises en œuvre.
Dans le cadre du projet SELBIODOM, une étude des verrouillages sociotechniques à l’ICE en Guadeloupe a mis en évidence différents freins à l’ICE parmi lesquels l’organisation du travail, le manque de financement et de matériel adapté, ou le manque de connaissances sur la mise en œuvre de ces pratiques. S’agissant du manque de connaissances, les nombreux résultats scientifiques développés localement semblent être peu mobilisés. Les pratiques d’ICE peuvent être classées comme « intensives en connaissances. En effet, la mise en place de pratiques agroécologiques mobilise un haut niveau de compétences plus spécifiquement en matuère d’observation, de contrôle et de jugement (Toffolini et al., 2017).
Environnement de travail, missions et activités
Ce stage a pour objectif d’analyser le processus d’acquisition des connaissances autour des pratiques d’ICE : 1/ en étudiant les modalités d’acquisition auprès d’agriculteurs mettant en place ces pratiques et 2/ en identifiant les connaissances et les circuits manquants aux exploitants désireux de les mettre en place. Dans un premier temps, nous adapterons le cadre d’analyse proposé par Toffolini et al (2017) afin de comprendre comment des agriculteurs mobilisent, contextualisent et hybrident les connaissances scientifiques et « expérientielles » autour de l’ICE dans leurs situations particulières. Ce cadre sera utilisé via des entretiens semi-directifs, des focus groups avec des agriculteurs, du réseau d’agriculteurs partenaires de la ferme INRAE Kreyol’Inov[1]. Un travail sera aussi réalisé auprès des d’agriculteurs des projets KaribioKreyol et territoires durables chez qui des essais sur animaux ont été mis en place.
les méthodes suivantes seront employées :
- Une synthèse de la littérature sur les processus d’apprentissages autour des pratiques d’ICE
- Des entretiens semi-directifs, ateliers et/ou visites avec différents acteurs clés du secteur agricole en cherchant à analyser les connaissances acquises, voire produites, simultanément à la mise en place des innovations techniques.
- Analyse de données qualitatives
- Restitution des résultats (rapports et présentation orale).
Résultats attendus :
Le stage aboutira à la constitution d’une base de données qualitatives sur les modalités d’acquisition des connaissances sur l’ICE permettant la construction d’une typologie incluant la nature des connaissances acquises. Il donnera également lieu à la rédaction d’un rapport présentant une analyse de ces données, synthèse et recommandations pour améliorer la mobilisation des connaissances par les acteurs du monde agricole. Enfin, il sera demandé une synthèse des résultats à destination des personnes enquêtées ainsi qu’une présentation orale des résultats.
[1] https://urz.antilles.hub.inrae.fr/l-unite-asset-agroecologie-genetique-et-systemes-d-elevage- tropicaux/dispositifs/kreyol-inov-ferme-pilote-en-agroecologie
Centre INRAE Antilles-Guyane, Unité de Recherches en Agroécologie, Génétique et Systèmes d’Elevage Tropicaux (UR ASSET).
Déplacements sur l'ensemble du territoire guadeloupéen.
Formations et compétences recherchées
Master/Ingénieur (Bac+5)
• Formation : Niveau Master 2 ou ingénieur agronome. Expérience(s) en enquêtes, entretiens et travail avec des acteurs des territoires.
• Qualités humaines : Grande autonomie, aptitude au travail en collectif, comportement respectueux vis-à-vis des partenaires et agriculteurs, adaptation à de possibles horaires décalés inhérents à l’élevage. Une expérience d’enquête en exploitation sera appréciée. Gout pour l’analyse qualitative de données compréhensives.
• Permis B : indispensable.
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr
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