Doctorant.e (h/f) bioarchéologie de l'évolution du cerveau des suinés (sus scrofa) au cours de l'histoire de sa domestication

Informations générales

Intitulé de l'offre : (H/F) Bioarchéologie de l'évolution du cerveau des suinés (Sus scrofa) au cours de l'histoire de sa domestication
Référence : UMR7209-THOCUC-006
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : PARIS 05
Date de publication : lundi 14 avril 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est de 2200,00 € Brut mensuel
Section(s) CN : 31 - Hommes et milieux : évolution, interactions

Description du sujet de thèse

Grâce au développement récent de l’imagerie et de la morphométrie 3D de l’endocaste (volume cérébral de la boîte crânienne) associé aux neurosciences évolutives de la domestication, ce sujet de thèse vise à fournir la première étude bioarchéologique de l'évolution cérébrale d’une espèce domestique emblématique, le porc, au cours de l’histoire multimillénaire de sa domestication en Europe, depuis l’arrivée des premières lignées domestiques du Néolithique (-5500 av JC) en Europe, en incluant des spécimens du Mésolithique, période précédant l’arrivée de ces lignées, jusqu'au développement des races modernes de l’ère industrielle. Grâce à un consortium pluridisciplinaire de neuroscientifiques et de bioarchéologues, cette thèse (1) évaluera les conséquences neuroanatomiques actuelles de la domestication chez cette espèce, (2) documentera l’évolution neuroanatomique du cerveau en relation avec les dynamiques culturelles et économiques au cours des huit millénaires de domestication en Europe, et (3) fournira une nouvelle compréhension temporelle de l'influence de la domestication sur l'évolution cérébrale des espèces de mammifères terrestres.

Contexte de travail

Le/la aura pour missions de 1/ compléter la collection d’images archéozoologique grâce à des spécimens collectés au sein de musées et autres institutions européennes, 2/ rassembler des individus actuels de l’espèce sauvage comme domestique, 3/ de compléter les banques d’images IRM et CT-scan disponibles en imageant animaux et spécimens archéozoologiques, 4/ d’analyser l’ensemble des résultats par des méthodes morphométriques et neuroanatomiques, 5) intégrer ces résultats aux contextes chrono-culturels et environnementaux des sites étudiés.
Le/la sera basé.e au laboratoire de Bioarchéologie (BioArch) du MNHN de Paris mais il/elle fera également des aller-retours réguliers à la plateforme PIXANIM de l’UMR PRC de l'INRAE (Nouzilly) afin d’acquérir, analyser et discuter les données dans les domaines de compétences des deux laboratoires.
Pour le/la, ce sujet novateur représente un thème de recherche prometteur pour un jeune chercheur. En effet, cette expérience doctorale entre un laboratoire de bioarchéologie travaillant dans le domaine des sciences humaines et de l’environnement et un laboratoire de physiologie et neurobiologie, avec une immersion également dans les approches numériques (imagerie, morphométrie ; plateforme d’analyse des données d’imagerie présente au sein de l’UMR PRC et ressources également présentes à Bioarch) lui permettra de s’approprier une vraie culture de l’interdisciplinarité et les compétences dans les différents champs disciplinaires dont il pourra se nourrir pour son parcours ultérieur.