L'Ifremer
Reconnu dans le monde entier comme l'un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l'Ifremer s'inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l'océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.
Présents sur toutes les façades maritimes de l'hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l'océan Indien, l'Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l'Etat, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Il conçoit ses propres engins et équipements de pointe pour explorer et observer l'océan, du littoral au grand large et des abysses à l'interface avec l'atmosphère.
Ouverts sur la communauté scientifique internationale, ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens font progresser les connaissances sur l'une des dernières frontières inexplorées de notre planète ; ils contribuent à éclairer les politiques publiques et à l'innovation pour une économie bleue durable. Leur mission consiste aussi à sensibiliser le grand public aux enjeux maritimes. Réception des candidatures jusqu'au
Le laboratoire Ressources Halieutiques de Port-en-Bessin (LRHPB) fait partie de l'unité Halieutique Manche Mer du Nord (HMMN)]. Les missions du laboratoire associent des activités de recherche dans le domaine des sciences halieutiques, et plus généralement de l'écologie marine, à des missions de service public. Pour conduire ses projets et assurer son expertise, le laboratoire a en charge de nombreuses campagnes scientifiques en mer, répondant aux besoins européens (Directive Cadre Stratégie Milieu Marin, Règlement Collecte de Données), nationaux (suivi halieutique des centres nucléaires normands de production d'électricité) et régionaux (suivi du stock de coquilles St-Jacques). Le laboratoire est sollicité par les pouvoirs publics pour des avis de gestion des ressources exploitées et sur les impacts des activités anthropiques (e.g. extraction de granulats, développement des énergies marines renouvelables - EMR) sur les ressources marines vivantes en Manche.
Introduction du poste à pourvoir et sa position dans l'organigramme
Les activités de recherche et d'expertise du laboratoire Ressources Halieutiques de Port-en-Bessin sont organisées autour de l'impact des activités anthropiques en mer sur les ressources halieutiques. Ce poste porte spécifiquement sur l'impact des énergies marines renouvelables (EMR) sur ces ressources, dans le cadre du projet EBESCO (Effets du Bruit sous-marin sur les Espèces à intérêt Commercial). L'objectif du projet EBESCO est de réaliser une cartographie du bruit sous-marin et d'étudier son impact sur quatre espèces prioritaires pour la pêche en Normandie.
La baie de Seine abrite de nombreuses zones fonctionnelles halieutiques, soutenant ainsi les activités de pêche des flottilles normandes. Cependant, cet espace est également l'une des zones les plus anthropisées au monde, où coexistent une multitude d'usages : un trafic maritime intense, la pêche, l'extraction de sédiments marins, les aménagements portuaires et côtiers, ainsi que l'installation de parcs éoliens en mer. Ces activités génèrent des bruits sous-marins, qui peuvent être continus ou ponctuels, à des niveaux acoustiques parfois très élevés. De plus, la faible profondeur de la Manche (54 m en moyenne) favorise la propagation des ondes sonores sur de grandes distances, avec une atténuation limitée.
Cependant, il n'existe actuellement aucun état des lieux quantitatif, complet et précis de la pollution sonore sous-marine en Manche. À ce jour, aucune étude spécifique n'a été réalisée sur les effets du bruit sous-marin sur les espèces halieutiques d'intérêt dans cette zone. Pour combler cette lacune, le projet EBESCO adopte une approche alliant acoustique sous-marine et halieutique. Ce projet se décline en trois volets : (1) l'élaboration d'une cartographie du paysage sonore de la Manche orientale, (2) la confrontation de cette cartographie avec les données spatio-temporelles des espèces d'intérêt commercial afin de définir les zones à risque pour la ressource, et (3) le déploiement de méthodes d'observation directe et indirecte des comportements individuels pour évaluer les réponses des espèces à ces risques. Cette approche sera appliquée à quatre espèces : le bar (Dicentrarchus labrax), la sole (Solea solea), la coquille Saint-Jacques (Pecten maximus) et le bulot (Buccinum undatum). Ces travaux permettront d'anticiper l'impact des projets futurs générateurs de bruit (par exemple, les parcs éoliens) sur l'écosystème marin.
Missions principales
Le travail à mener s'articulera autour de trois axes, qui alimenteront les différents objectifs du projet :
- Élaborer une cartographie de la distribution des espèces en Manche orientale en utilisant et en complétant, si nécessaire, les travaux existants, en s'appuyant sur les données de suivi des populations halieutiques (suivis scientifiques et administratifs des pêcheries, campagnes en mer, etc.)
- Confronter ces cartes de distribution à la cartographie des niveaux acoustiques présents en Manche
- Participer à l'élaboration des méthodes d'observation directes (déploiement en mer de mollusques équipés d'accéléromètres) et indirectes (sclérochronologie des taux d'incréments de croissance journalière des bivalves).
Activités principales
- Prendre connaissance des concepts décrits dans la littérature (littérature scientifique et rapports techniques) concernant l'impact des EMR sur les espèces et les activités de pêche, et s'en approprier les principes.
- Analyser et synthétiser les données relatives à la cartographie des espèces, mettre en place des méthodes d'analyse permettant de comparer deux champs spatio-temporels.
- Participer à l'élaboration des protocoles et à leur mise en oeuvre pour : (1) le déploiement en mer de mollusques équipés d'accéléromètres et (2) la quantification des incréments de croissance journalière des bivalves.
- Rédiger un rapport et un article scientifique (relatif à l'un des axes du projet, en fonction des résultats obtenus).
- Participer ponctuellement aux activités du laboratoire RHPB en lien avec la thématique de travail.
Champs relationnel
En interne : à Port-en-Bessin, il/elle interagit principalement avec les membres du laboratoire ou de la station impliqués dans la thématique EMR. Il/Elle interagit également avec les chercheurs et techniciens travaillant sur la question des EMR à l'échelle nationale et/ou toute personne dont les compétences pourraient s'avérer utiles à la réalisation de la mission.
En externe : Il/Elle pourra interagir avec les partenaires du projet : représentants de la pêche (Comité régional), université du Havre, GIS Ecume. Il/Elle pourra être amené(e) à prendre contact avec des chercheurs et personnels issus de différentes universités ou d'instituts de référence (OFB, SHOM, BRGM), ainsi que les services de l'Etat en région (DIRM, DREAL).
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