Stage « conception d'un outil de gestion « à l'avancement » des parcelles traitées en futaie irrégulière smcc. h/f

Un métier au service de la forêt et du bois, y avez-vous pensé ?

Être ONF, c'est rejoindre les 8200 femmes et hommes qui se mobilisent pour :
- Valoriser la ressource en bois
- Agir pour l'environnement
- Accueillir le public en forêt
- Prévenir les risques naturels
- Proposer des prestations et services sur-mesure Contexte :

Les aménagements forestiers en forêts publiques sont aujourd'hui encore établis sur une période de 20 ans. Cela occasionne parfois des « pertes en ligne » et un risque d'obsolescence rapide des informations nécessaires au suivi des unités de gestion (voire des volumes prévus ou actes de gestion programmés sur 20 ans), à savoir chacune des parcelles forestières, lorsqu'elles sont gérées en sylviculture mélangée à couvert continu (futaie irrégulière). En effet, les coupes, les travaux et les autres indicateurs de gestion (placettes) s'y mélangent au cours de l'aménagement, et sont interconnectées. Un suivi plus fin, « à l'avancement », parait donc nécessaire désormais. Celui-ci est évidemment rendu légitime dans le contexte actuel d'aléas et d'incertitudes très fortes (changement climatique), qui doit par ailleurs croiser de nombreux enjeux simultanés au même endroit et en même temps. Tout cela légitime d'autres modalités de suivi des aménagements et d'archivage des informations recueillies : (i) à la parcelle (unité de gestion en irrégulier), (ii) adapté et fréquent, (iii) dynamique.
- L'enjeu est de savoir comment conserver nos peuplements producteurs, dans un contexte d'incertitudes qui ne permet plus de prévoir « ce qui va tenir » et « ce qui ne va pas tenir ». L'avenir est donc celui de sylvicultures qui laissent ouvertes un maximum d'options, qui n'engage pas les forêts dans une voie trop irréversible ou incertaine, et qui soit calées à la bonne échelle spatiale et temporelle. A savoir la parcelle forestière en SMCC. Cette sylviculture permet de ne pas être contraint en nombre d'essences (si ce n'est par la station) et surtout de pouvoir adapter récolte, amélioration des arbres se comportant le mieux, et renouvellement en tout temps et en tout point de la forêt. Loin d'être sans contrôle ni suivi, cette gestion s'appuie sur des diagnostics fins et globaux, permettant d'engager des actes des gestion (coupe/travaux/études) en fonction des objectifs recherchés et des indicateurs suivis (mesurés). Elle a donc le double avantage de la souplesse et de la réversibilité, mais nécessite un suivi fin et régulier des actions de diagnostic, de coupes, de travaux et d'inventaires (placettes) dans chacune des parcelles en gestion, pour adapter cette dernière aux évolutions constatées (observées et/ou mesurées) et non l'inverse. D'où l'idée d'un outil de suivi global de la gestion « à l'avancement », « pas à pas », permettant d'ajuster les choses a posteriori et non plus de « prédire » ou « rattraper » voire « subir » les situations. Le contrôle de la planification initiale à l'aménagement (trajectoire sylvicole) est ainsi rendu possible avec un suivi plus régulier et alimenté (données à la parcelle).
- Fort de ce constat préalable, l'idée est de concevoir un outil informatique pour les techniciens forestiers de terrain, à l'échelle d'une Unité Territoriale (UT), qui servira à la fois de base de données à l'échelle des parcelles (archivage d'informations), mais aussi de guide dans la préparation des états d'assiette annuels et des programmes de travaux. Le lien à la trajectoire sylvicole fixée par grand type de peuplement à l'aménagement (groupes de parcelles) est également à prévoir, à l'avancement des prises de données.

Une forme actualisée de sommier à la parcelle, dynamique, facilitant aussi la transmission d'informations entre techniciens au moment des changements de postes et/ou des périodes d'intérim.
- La mission consistera à concevoir avec l'UT un outil qui à terme sera une base de données avec saisie sur le terrain (tablette ou smartphone) de suivi des parcelles traitées en irrégulier.
- Bibliographie et inventaire des données disponibles (actualisées) et des outils existants à l'ONF (ex : Agence Haute Marne/Auberive, DT Franche Comté pour les suivis de régénérations etc)
- Mettre sur pied une liste de paramètres à recueillir par parcelle (unité de suivi en irrégulier), et pour chaque paramètre définir un niveau d'analyse / diagnostic / observations, ainsi qu'un ou plusieurs livrables-type (graphiques, tableaux) capable de se compléter automatiquement au fur et à mesure. Idées de liste et menu déroulants si ce sont des données "fermées » ou par exemple proposer ou concevoir des fiches-type de saisie (une sorte de notice, pour chaque niveau) et des fiches-type de rendu. Idéalement l'outil devra aussi contenir, à terme, des informations sur la fiabilité (statistique notamment) des mesures effectuées lors des diagnostics et autres prises de mesure, de sorte que les informations archivées puissent aussi « jugées » du point de vue de leur précision.
- Données qualitatives et quantitatives à la parcelle : visites terrain avec les techniciens forestiers pour comprendre les enjeux/données/problématiques de suivi.
- Définition de plusieurs niveaux de prises de mesures possibles (ex : diagnostic complet préparatoire à l'aménagement, diagnostic complet préparatoire de l'Etat d'Assiette (EA) annuel des coupes, diagnostic simplifié pour EA, diagnostic complet pour alimenter une trajectoire sylvicole prévue à l'aménagement et se positionner dans sa dynamique - s'en écarte-t-on ou non, pourquoi et quels actes ajuster ? - diagnostic travaux, autres observations spécifiques, voire même lien aux placettes permanentes, schéma de cloisonnements d'exploitation voire arbre-bio habitat) et en se questionnant sur les infos qu'on veut voir apparaitre / traitées (puis suivies dans le temps, ce qui pose la question des remesures et des visuels / graphiques ?).

Livrable attendu

La programmation informatique de l'outil n'est pas forcément attendue à ce stade. Cette étape serait un plus mais dépendra de la durée du stage et/ou des compétences du stagiaire en programmation.

Livrable = architecture de la base de données avant programmation : informations à la parcelle, mises en forme souhaitables, aspects dynamiques de l'outil (rappel annuel des visites de parcelles à faire), présentation de l'outil, type de saisie ou données etc.

A partir de cette ossature, les informaticiens et programmeurs devront être capables de créer la base de données de saisie d'une part, l'outil ou les outils de saisie sur le terrain et les livrables de rendu automatiques ou semi-automatiques qui vont avec. De sorte d'avoir la synthèse visuelle de chaque parcelle, pour chacun des indicateurs qu'on cherche à suivre, de manière rapide et lisible (graphiques + données par exemple, voire cartes s'il y a lieu). Et si possible créer un code-couleur ou un autre indicateur qui visualisera également la fiabilité (statistique notamment) de la donnée récupérée.

Conditions d'accueil

Mise à disposition d'un véhicule de l'ONF pour les déplacements prévus dans le cadre du stage. Congés accordés selon les dispositions de la convention de stage. Tickets restaurant et remboursement des frais de déplacement inclus. Prise en charge de 75 % des abonnements de transport et remboursement des frais de déplacement si à l'initiative de l'ONF. Rémunération prévue pour les stages de plus de deux mois, conformément aux dispositions légales.