Sujet : Gestion de l’eau dans les systèmes avec couverts intermédiaires pour l’énergie
Les couverts d’interculture sont travaillés depuis longtemps pour différents services : piège à nitrate, lutte contre l’érosion, stockage de carbone, engrais vert. La connaissance de leur impact sur le réservoir en eau du sol est moins bien caractérisée en partie pour des destructions ou récoltes tardives. En effet ces couverts peuvent être récoltés pour un usage énergétique : CIVE – Culture intermédiaire à vocation énergétique. Ces ressources sont d’un intérêt majeur pour la transition énergétique et les besoins peuvent s’élever de 6 à 20 millions de tonnes de matière sèche selon les scénarios soit 1 à plus de 2 millions d’ha. Face à ces enjeux, des bassins de production avec un fort potentiel de production (région Nouvelle Aquitaine) s’interrogent sur la gestion de l’eau pluviale et d’irrigation dans ces séquences de double culture pour l’énergie (2 cultures alimentaires et 1 culture énergétique en 2 ans). Quel est l’impact de ces séquences de 3 cultures en 2 ans sur la recharge en eau des sols ? Quels sont les risques pour chacune des cultures de ces séquences ? Quels sont les bassins propices à l’insertion de ces cultures intermédiaires ?
Objectif du travail
L’objectif est d’étudier les régimes d’alimentation en eau et de qualifier les risques et l’intensité des risques de stress hydrique de chacune des cultures de ces séquences de 3 cultures en 2 ans (projet RACYNE). Les CIVE récoltées plus ou moins tardivement impactent potentiellement le rendement des cultures alimentaires suivantes. Quel est ce risque de baisse de production dans différents bassins et pour différents régimes d’alimentation hydrique ?
Méthodes envisagées
- Bibliographie sur les CIVE, les cultures intermédiaires et le réservoir d’eau du sol.
- Appropriation de différents modèles de bilan hydrique et définition de leurs limites au regard de la thématique.
- Qualification des bassins de production : types de sol, séquences de culture, conduite de culture et régimes d’alimentation hydrique.
- Simulation des bilans hydriques des cultures de la succession.
- Identification des stress et intensités des stress.
- Simulation de l’impact sur la production alimentaire via des relations de perte de rendement selon le niveau d’alimentation en eau.
Profil requis
- Ingénieur Agro, Goût pour l’agronomie et les démarches de systèmes de culture
- Connaissance et utilisation de R
- Appétence pour des outils de prévision, simulation (modèles)
- Esprit d’analyse, rigueur et organisation ;
- Capacité de communication.
Informations complémentaires
Durée : 6 mois
Stage en relation avec de nombreux collaborateurs internes et structures externes (INRAE, Terres Inovia, Bordeaux Sciences Agro)
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