Le/la candidat(e) aura la charge d'une partie du projet, depuis la mise en place du travail de terrain, des expériences en mésocosmes et des analyses en laboratoire, ainsi que la rédaction de publications. Il/elle sera assisté(e) en partie d'un ingénieur et d'une technicienne pour la partie expérimentale et analytique. Il/elle devra être autonome et force de proposition, démontrer une aptitude à rédiger, communiquer, et à travailler en équipe que ce soit au laboratoire et avec les autres partenaires et collaborateurs du projet.
Activités
L'objectif de ce post-doc est d'étudier le cycle de métaux et microplastiques dans la colonne d'eau, leur transfert au sein de la chaîne trophique et leur potentiel toxicité sur les organismes marins. Il s'inscrit dans le cadre du projet PPR PREVENT (Predicting the evolution and biological impact of the oceanic exposome during the environmental transition) qui a pour objectif d'étudier l'exposome océanique et les effets combinés de polluants historiques et émergents sur les organismes marins. Le projet PREVENT s'appuie sur un consortium pluridisciplinaire comprenant des experts en biogéochimie, écotoxicologie marine, écologie, économie et sociologie de l'environnement. La composante expérimentale du PPR PREVENT sera réalisée en partie dans le cadre de ce post-doc. Elle combinera des mesures in situ et des expérimentations en mésocosmes. Les éléments d'intérêt étudiés seront les éléments traces « classiques » (Fe, Mn, Cu, Zn, etc.), ainsi que certains contaminants historiques (mercure) et émergents (lithium et microplastiques).
Le/la candidat(e) sera en charge de la mise en place d'une série temporelle d'une année complète avec un échantillonnage bimensuel à l'entrée de la Rade de Villefranche (Méditerranée Nord-Occidentale). Ce site correspond à l'emplacement du « Point B », une série temporelle à long terme opérée dans le cadre du programme SOMLIT (https://www.somlit.fr/en/) avec des mesures hebdomadaires de paramètres biologiques et physico-chimiques sur lesquelles s'appuient la présente étude. En complément de ces données, l'échantillonnage inclura le déploiement de bouteilles de prélèvement, des traits de filets, et de l'ultrafiltration. Le déploiement d'échantillonneurs passifs (DGT) pour la mesure en continue du mercure et de certains métaux permettra une intégration en continu de ces mesures discrètes. L'ensemble de ces mesures permettront de mieux comprendre le transfert des éléments d'intérêt sur un continuum de taille comprenant les fractions soluble, colloïdale et particulaire. Cette dernière inclura la détermination des quotas cellulaires des premiers maillons de la chaîne trophique (phytoplancton et zooplancton).
Ces mesures in situ seront complétées par des expériences réalisées en conditions contrôlées avec l'utilisation de mésocosmes « propres » de 300-L développés au LOV (https://lov.imev-mer.fr/web/facilities/climator/). Au total, 9 mésocosmes contenant l'assemblage naturel de la Rade de Villefranche seront amendés avec un gradient croissant de métaux et contaminants, et certains mésocosmes seront utilisés pour étudier leurs effets combinés. L'échantillonnage à haute fréquence permettra de mieux comprendre les processus contrôlant le devenir de ces éléments dans la colonne d'eau (i.e., association avec des colloïdes, adsorption, uptake), et leur accumulation au sein des premiers maillons de la chaîne trophique. Enfin, les paramètres biologiques mesurés devront permettre de révéler des effets toxiques potentiels des contaminants ajoutés. Les paramétrisations attendues par ces travaux viendront nourrir les efforts de modélisation du projet (collaboration avec plusieurs laboratoires partenaires du projet dont LSCE et LOPS).
Compétences
Un doctorat dans le domaine de la biogéochimie marine, géochimie isotopique ou chimie analytique.
Il/elle devra maîtriser le travail en salle blanche et les protocoles « trace metal clean ».
Connaissances en chimie analytique (ICP-MS, FIA, ultrafiltration, isotopie).
Expérience de terrain souhaitée.
-
Très bonne maîtrise de l'anglais.
Contexte de travail
Le projet se déroulera au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche (LOV ; CNRS/Sorbonne Université) où le/la candidat(e) bénéficiera des compétences de l'équipe et des équipements du laboratoire nécessaires au projet (2 salles blanches, FIA, TQ-ICP-MS, ICP-AES, mésocosmes « propres », navire de station, etc.). Le/la candidate sera intégrée dans l'équipe CHimie-Océan Climat (CHOC; https://lov.imev-mer.fr/web/team-choc/) du LOV ainsi que dans le groupe de travail Geochemtraces. Il/elle travaillera en étroite collaboration avec plusieurs chercheurs du LOV (M. Bressac, C. Guieu, N. Vigier, F. Gazeau), et collaborera également avec des chercheurs du MIO, du CEREGE et de TAKUVIK pour les compétences liées à la chimie du mercure, aux colloïdes et aux microplastiques.
Contraintes et risques
Néant
Informations complémentaires
Pour plus d'information sur le poste, ne pas hésiter à contacter Matthieu Bressac (@.**)
En cliquant sur "JE DÉPOSE MON CV", vous acceptez nos CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site jobijoba.com.